J’ai donc pratiqué différentes techniques comme l’huile, le graphite, l’aquarelle, la sérigraphie, l’eau-forte, moulage à la cire perdue, le batik sur toile, la sculpture et enfin, l’acrylique.
Ma peinture figurative, bien que réaliste, n’est pas mimétique. Elle s’inscrit dans un contexte d’art contemporain, qui correspond à l’art d’aujourd’hui. Le sujet devient secondaire, car il est imagé à partir des émotions et atmosphères suggérées par l’observation. Mes tableaux témoignent d’un environnement puisque la faune et la flore ont toujours été au cœur de mes préoccupations. Ils sont des éléments souvent à la merci de l’exploitation, de l’industrialisation à outrance, de catastrophes naturelles comme de celles provoquées par les humains. En effet, je suis influencée par l’environnement naturel dans lequel l’eau et ses vapeurs, qu’elles soient brume, glace, neige ou nuages, baignent mes tableaux. Ce choix vient de mon environnement, de mes passions et du respect que j’ai pour les animaux comme pour la nature. S’inspirer de la nature offre des sujets figuratifs et abstraits sans limite.
Toutes mes œuvres résultent d’un processus de création qui origine d’une contemplation, d’une collecte d’éléments observés et croqués sur place. Dans les cas où les prises de vue l’exigent, la photographie devient complémentaire. Dans mon atelier se fait l’organisation de la composition : croquis, études de couleurs, jeux de lumières et effets atmosphériques ont recours à la mémoire. Chaque tableau devient un apprentissage, une motivation, une expérimentation. J’aimerais que mon art continue de se développer vers la simplification d’une atmosphère que le spectateur aimerait retrouver ou y soit sensibilisé. Car, j’ai la conviction profonde que l’humain a fondamentalement besoin de la nature.
Sylvia Audet